La Gaîté Lyrique
Mars 2012
Situé en plein cœur de Paris, dans le 3ème arrondissement, La Gaîté Lyrique est un lieu culturel qui a pour principale mission d’explorer et de diffuser toute création basée sur la culture numérique, les nouveaux médias, la création de films, l’animation, l’informatique artistique, l’exposition d’arts modernes, la mode et plus encore. La Gaîté Lyrique occupe les 7 étages d’un bâtiment à la façade relativement sobre et est un véritable concentré de technologies modernes avec pas moins de 4 systèmes Eclipse au travers d’un réseau EtherSound complet.
L’endroit était, à l’origine, un grand théâtre de 1800 places inauguré en 1862. Il bénéficie d’une histoire riche en évènements de la célébration du 70em anniversaire de Victor Hugo aux Ballets Russes pendant les années 20. Il a été pillé pendant l’occupation. Dans les années 70 une école de cirque l’a investi transformant son grenier en écurie pour éléphants !
Au début des années 80, l’imposante coupole de la salle principale menaçait de s’effondrer, ce qui a conduit à de gros travaux de cimentage. Puis, le projet « Planète Magique » en 1989 à prit possession du site. L’objectif était de fournir un parc ouvert de divertissement, le projet n’a tenu que quelques semaines. Après ce fiasco, La Gaîté Lyrique est resté inoccupée, accumulant dettes et poussière, jusqu’en 2002. Cette année, le maire de Paris a décidé de faire renaître ce lieu emblématique et d’en faire un établissement flambant neuf ayant pour objectif de promouvoir la culture numérique et la musique contemporaine. Enorme projet qui été inauguré en Septembre 2011.
Nous avons donc affaire à une bâtisse de 7 étages, dont 5 sont ouverts au publique. Les 2 étages privés contiennent des espaces de résidence ainsi qu’un studio d’enregistrement. L’espace le plus important est certainement la grande salle de concert dans laquelle deux des quatre Eclipse sont installées pour le son Façade et Monitoring. Dédiée à la musique jouée en Live, cette salle possède son propre réseau EtherSound, on peut ainsi envoyer des flux audio numériques vers toutes les autres pièces du bâtiment.
Le reste du bâtiment est composé d’un petit hall (capacité de 150 personnes), d’un auditorium de 130 places équipé en système « Digital Theater Surround 5.1 », d’un espace de jeux vidéo, plusieurs studios de répétition et de tournage, un studio d’enregistrement audio et de 3 studios multimédias de montage vidéo, son et graphisme. On y trouve enfin 1000 m2 de surface d’exposition modulaire sur 2 niveaux et un grand mur de projection de 20m X 4m.
Dans l’intégrité du « tout numérique », philosophie essentielle de la maison, le système audio est entièrement digital, en réseau, et disponible dans toutes les salles et studios. L’ensemble des haut-parleurs de plafond sont matricés et accessibles en réseau grâce aux 96 Amplificateurs numériques AVP4 d’Auvitran. Ces haut-parleurs sont complétés par 20 caissons de grave Amadeus ML-12-ES d’Atelier 33 lorsqu’un renfort dans l’extrême grave est nécessaire.
« Une des Eclipse, installée à l’étage technique est utilisée en ‘ grosse matrice principale’ », explique Jean Marc Harel, le directeur du département audio. « Utilisée conjointement avec le logiciel ESMonitor, elle permet la gestion des 320 haut-parleurs du site. Ces derniers sont adressables individuellement ou par groupe, en fonction des besoins. Pour faire court, on peut envoyer n’importe quelle source audio dans n’importe quel haut-parleur, ce qui augmente la possibilité de création sonore offerte aux artistes. »
Jean Marc explique à quel point il trouve la surface de contrôle Eclipse facile à utiliser et configurer. « Elle permet de se passer de tout équipement extérieur, ce qui est bien pour les financiers. Nous sommes des gros utilisateurs du M.A.R.S (l’enregistreur 64 pistes) intégré qui nous permet d’envoyer de l’audio dans tout le bâtiment. Que ce soit pour créer des effets sonores ou pour regrouper rapidement des canaux audio, le système Eclipse est vraiment un excellent outil. Ce système nous fait tant gagner en rapidité et efficacité lorsque nous avons différents scénarios à gérer qu’aucun parmi nous ne voudrait retourner vers un système de matrice traditionnel, ça serait trop fastidieux. »
Eclipse est également très appréciée dans son environnement naturel, c’est-à-dire la salle de concert principale où deux consoles, une pour le son de façade, l’autre pour le monitoring des musiciens et un DioCore (Stage Box EtherSound Innovason) sont utilisés. D’après l’ingénieur du son Pierre Cardinal, « les Eclipse sont vraiment à leur place ici. Un système si modulaire et complètement configurable, c’est juste fantastique ! La gestion des départs effets et du mixage est vraiment intuitive, même les ingénieurs que l’on accueil pour la première fois sur une Eclipse et qui étaient un peu hésitants, repartent ravis de cette expérience et de la qualité audio. »
« Pour moi, le top du top c’est quand même le M.A.R.S. », dit Pierre, « Nous pouvons enregistrer l’ensemble de nos spectacles en multipistes et en qualité HD ce qu’apprécient évidement les ingénieurs du son, les artistes et les clients, mais cela nous permet aussi d’effectuer des ‘balances virtuelles’ ainsi que la lecture de toute sortes de fichiers audio nécessaires à un spectacle. La console elle-même gère tant de chose à la fois dans un encombrement si compact que pratiquement aucun équipement externe n’est nécessaire, y compris pour l’enregistrement. »
« Rendez-vous compte, en direct ou une fois le spectacle enregistré, nous pouvons l’envoyer au studio de mixage et d’édition situé au 6em étage, via le réseau EtherSound. Un second DioCore équipé de cartes de sorties UM-8 switchées en AES/EBU (chaque sortie a un switch permettant de choisir si l’XLR génère un signal analogique ou AES) est connecté aux interfaces audio d’un ProTools qui reçoit l’intégrité du spectacle en numérique. Ainsi nous somme numérique sur toute la chaîne, qu’espérer de mieux ?! »
